

DUNE part 2
Denis Villeneuve – 2024 – 166 min. – USA - Canada

Synopsis:
Reprenant son récit là où il l’avait laissé et nous avec il y a 3 ans, Denis Villeneuve nous invite à retrouver les dunes et la quête messianique de Paul Atréides afin de mener le peuple Fremen à la victoire sur Arrakis mais aussi dans le dessein de se venger de la Maison Harkonnen, coupable de la mort de son père et de la fission de sa famille. Le tout étant sensé le mener à être désigné comme le sauveur des Fremen comme la prophétie semble le désigner et à régner sur les différentes Maisons…
Critique
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N'ayant pas lu les romans de Frank Herbert ni réussi à terminer la vision de l’adaptation que Lynch en avait faite dans sa version de 1984, le mystère quant à la tournure que vont prendre les évènements de ce 2ème volet reste pour ma part (et peut-être la vôtre, qui sait) entier et ce sentiment se révèle particulièrement jubilatoire lorsque le générique de fin apparaît à l’écran.
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Si la fin de la 1ère partie donnait envie de laisser sa chance à une suite pour voir où celle-ci allait nous (enm)mener, cette 2ème partie réussit le pari non pas d’être intrigué par un 3ème volet (car oui il y en aura bien un) mais à le désirer ardemment. En cela, c’est peut-être le plus grand exploit qu’aura réalisé Villeneuve: créer ce fameux engouement et cette attente propres aux plus grandes des sagas.
De mémoire, la dernière épopée à m’avoir provoqué cela fût le Seigneur des Anneaux… Même si la référence qui vient directement à l’esprit est évidemment Star Wars.
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Le réalisateur donne à son adaptation ce fameux sens de l’épique (là où le 1er volet était plus contemplatif) à sa mise en scène (la chevauchée sur le ver des sables, l’incroyable crescendo des 30 dernières minutes du film…). Il en est de même en termes de dramaturgie avec des enjeux qui sont multiples et où se mêlent entre autres: pouvoir, famille, responsabilité, trahison, amour, politique et croyance. En cela, le film dresse un portrait particulièrement vertigineux de notre époque.
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Le tout est d’une clarté et d’une fluidité exemplaire au vu de la dimension de l’univers dépeint et de la durée du film. Toutes les pièces du puzzle semblent parfaitement s’imbriquer les unes aux autres, du casting (Timothée Chalamet en tête et qui possède ce «truc» qu’on les très grands; le plaisir immense de retrouver Christopher Walken) à la photographie à tomber par terre de Greig Fraiser en passant par la BO de Zimmer qui fait désormais partie intégrante de l’univers duniesque, tout est réuni pour un très grand moment de divertissement intelligent dans une époque où divertissement et intelligence ne vont de paires que rarement.
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Vivement la suite et en attendant, déjà un grand Merci M. Villeneuve !
